" LE MAUVAIS PARI " - 1ère partie




LE MAUVAIS pari



           John Harrison était un jeune garçon de Géorgie. Il venait d’avoir 17 ans. C’était un jeune homme sans histoires; il aidait à la ferme de ses parents. Le paysage ensoleillé d’une petite ville proche de Colombus… C’était une petite ville agricole, John était en train de rêvasser dans les champs de betteraves.




A midi, une cloche et une voix fine retentirent : « A TABLE ! », c’était la mère de John.
Il se mit à courir et à faire la course avec son chien Pirate, on l’appelait comme ça car il lui manquait un œil. La mère de John avait préparé un bon repas : du poulet, une bonne tarte à la patate douce. Le chien se mit au pied de son jeune maître pour avoir des morceaux sous la table.
Son père lui dit : « Alors John, tu as fini de nourrir ce chien? »

On entend à la radio que la guerre en Europe contre l’Angleterre est terrifiante, que les nazis ne respectent rien ni personne.

La mère de John dit d’un air triste : « Quel malheur ! »
« Je hais les nazis ! », s’écria John.
Son père lui rétorqua : « Aide ta mère à débarrasser la table, tu ne sais pas ce qu’est la guerre ! »
Son fils lui dit : « Mais toi tu l’as faite la guerre ? En France! »
D’un soupir le père en allumant sa cigarette : « La guerre n’est pas un jeu, petit imbécile ! »
La mère de John dit : « C’est horrible rien que d’y penser. Je ne voudrais pas appendre la mort de mon enfant au combat ».
Le père en écrasant sa cigarette : « Ne dis pas de sottise. »
Il regarda son père et s’excusa : « Pardon papa ! » En débarrassant les assiettes et en embrassant sa mère sur la joue : « Ne t’inquiète pas, je serais toujours là pour toi ma petite maman. »

Au petit déjeuner, on entend à la radio qu’Hitler déclare la guerre aux États-Unis. Après les bombardements des japonais sur Pearl Harbor, la guerre devient mondiale.
Mes parents étaient pétrifiés …

Peter rendit visite à John : « Tu as entendu à la radio ? C’est la guerre, les nazis arriveront bientôt en Amérique.»
« Mais non. Et si on allait pêcher du poisson ? », répondit John.
Ils étaient au bord de l’eau, Peter dit à John : « Et si on allait voir demain en ville ? Mark m’a dit qu’il y aurait des soldats pour engager des volontaires. »
« Ça pourrait être amusant », répondit John en remuant sa canne à pêche.
« Tu crois qu’on a l’âge légal pour faire la guerre ? » demanda Peter.
« Non, enfin… je ne sais pas ! »
« Tu sais John, on pourrait être des héros ! Tu nous imagines en uniforme et plein de médailles ? Nos parents seraient fiers de nous. »
« Ouais, dit John, mais mon père ne sera jamais d’accord. Il dit que la guerre n’est pas un jeu ! »
« Il suffit de ne pas lui dire ! »
« Ok, dit John, on fait le pari qu’on ne sera pas pris et si je gagne tu me donnes ta balle de baseball. »
« Ok », accepta Peter.

            Le lendemain matin, John et son copain d’enfance Peter se rendirent à la ville de Colombus. Les deux jeunes verraient bien si leur pari allait marcher…
Il y avait des affiches partout, l’oncle SAM nous pointait du doigt ; ENGAGEZ-VOUS !

Quand ils s’approchèrent de la table de recrutement, Peter murmura à John : « Mais il ne faut rien dire à nos parents. » Un soldat les regarda :
« Vous avez quel âge ? » 
Les jeunes se regardèrent avec un petit sourire : « 18ans »
« Alors signez ici, en bas de la page ! » Et ils signaient ….
Peter cria à John « J’ai gagné ! Tu me dois ton gant de baseball ! »
Mais ils ne savaient pas qu’ils signaient pour l’enfer !

J’entends des soldats hurler dans un bruit de foule : « Défendez votre pays ! Engagez-vous ! Américains, soyez de bons soldats, la guerre ne durera qu’un an minimum. »  
« On va tuer des pourris de nazis !!!» enchaînent des jeunes hommes tout excités d’avoir signé. 
      John entra dans la petite boutique de Mr Douglas, pour la liste de courses de sa mère : « Bonjour John, ça va ? »
« Oui, Mr Douglas. »
« Que puis-je pour toi ? » Il tend sa liste au vendeur, en regardant derrière la vitre. « C’est la folie dehors ils sont en train de faire peur aux gens avec leurs foutaises, ils ne débarqueront jamais ici. »
Peter raccompagna John chez lui, le chien leur fît la fête tandis que le père les regardait d’un air suspect : « Fiston, tu as été en ville acheter les provisions que ta mère t’avait demandées ? »
« Oui »
« Tu n’as pas écouté ces bêtises ? » dit le père.
« Non ! »
« Bon ! Va aider ta mère à préparer le repas ! », dit-il en regardant d’un air méchant s’éloigner Peter. Il faut dire qu’il était de la mauvaise graine et que c’était un petit voyou mal renommé.
Pendant le repas, son père lui dit : « Il va falloir mettre du foin pour les vaches demain matin. »
« Oui, oui », répondit le jeune homme…
Dans le silence de la nuit éclairée par la pleine lune, John prépara son baluchon et descendit d’un pas tranquille sans réveiller ses parents. Le chien se dressa devant son petit maitre, « chut ! ». Marchant sur la pointe des pieds, il ouvrît la porte d’entrée, et se mît à courir comme si le diable était à ses trousses. Il rejoignît Peter qui l’attendait dans la camionnette volée à son père et s’éloignât de la ferme de ses parents.
« Tout ira bien, tu verras », chuchota Peter.
Une brise légère frôlait sa joue. Au matin du 16 avril 1943, les deux jeunes hommes étaient admis dans l’armée américaine…
Le même matin, ses parents étaient en pleurs … son père avait bien compris que son fils était parti à la  guerre. 


à suivre..... 




                                        Écrit par Rigaud David 

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